24 settembre 2023

ALIA BHATT A MILANO: SFILATA GUCCI


Alia Bhatt, testimonial di Gucci, era a Milano il 22 settembre 2023 per presenziare alla sfilata del marchio allestita in occasione della settimana della moda. L'attrice era accomodata in prima fila, accanto a Bad Bunny.
Video con Davika Hoorne








Alia Bhatt e Davika Hoorne



12 settembre 2023

BOLLYWOOD SUPERSTARS: HISTOIRE D'UN CINEMA INDIEN


Dopo l'allestimento al Louvre Abu Dhabi (clicca qui), dal 26 settembre 2023 al 14 gennaio 2024 la mostra Bollywood Superstars: Histoire d'un cinéma indien approda a Parigi, al Musée du Quai Branly - Jacques Chirac. In contemporanea, il museo organizza alcuni eventi collaterali, fra cui:
- Dimanches Bollywood: Danses et musiques d'Inde, dal primo ottobre 2023 al 14 gennaio 2024, tutte le domeniche dalle ore 15.00 alle ore 17.00;
- Il était une fois Bollywood, dal 10 al 19 novembre 2023, rassegna cinematografica;
- Soirée Bollywood, il 17 novembre 2023 alle ore 19.00 al Théâtre Claude Lévi-Strauss.
Una curiosità: la locandina della mostra raffigura un disegno della regista Gitanjali Rao.
Nel comunicato ufficiale si legge:

'EDITORIAL
L’exposition Bollywood Superstars: Histoire d’un cinéma indien sonde les affinités qui lient l’Inde au cinéma. Le visiteur y découvre les raisons pour lesquelles le médium, introduit dès 1896, a agi comme révélateur identitaire, tantôt confortant la diversité du pays dont il a épousé les facettes multiples, tantôt concourant à l’édification d’une conscience panindienne forte, face à l’occupation coloniale anglaise notamment. La diffusion du cinéma dans le sous-continent coïncide avec la riche tradition indienne des arts populaires narratifs (peintures de conteurs itinérants, théâtres d’ombres, lanternes magiques). Cette tradition a fait sortir les dieux des temples pour les rapprocher de leurs fidèles: la quasi-déification des stars de l’écran procède largement de ces pratiques de visualisation du vénéré. Le public saisira par ailleurs combien les comédies musicales et les chorégraphies emblématiques de Bollywood puisent à l’inclination indienne pour la concordance des arts - danse, théâtre, sculpture, peinture... Exposition d’anthropologie visuelle, Bollywood Superstars s’intéresse conjointement aux esthétiques du cinéma indien, dévoilant une multiplicité de épertoires narratifs et stylistiques qui sont autant de reflets de la diversité des histoires, des identités locales, des langues du pays. (...) Des œuvres d’art de grande qualité accompagnent les extraits de films projetés dans l’exposition. (...) 

Amitabh Bachchan

BOLLYWOOD SUPERSTARS: HISTOIRE D’UN CINEMA INDIEN 
(...) Avec plus de 1500 films produits par an, dont une partie exportée sur tous les continents, l’Inde est aujourd’hui le premier producteur de cinéma au monde. L’exposition Bollywood Superstars retrace plus d’un siècle de cinéma indien depuis ses sources mythologiques et artistiques jusqu’aux icônes du «star-system» contemporain. Une scénographie immersive fait entrer le visiteur dans les scènes de danse et les palais des films historiques, proposant un dialogue constant entre objets patrimoniaux et cinéma. Plus de 200 œuvres - peintures, figurines d’ombres, costumes, photographies - illustrent les arts populaires, les récits et les influences artistiques qui ont donné naissance à l’univers éblouissant et infini des cinémas indiens. 

Le Parcours
L’exposition débute avec les arts narratifs populaires qui ont précédé le cinéma et coexisté avec lui jusqu’a nos jours: spectacles de conteurs, de théâtres d’ombres et de lanternes magiques. Le cœur du parcours est consacré ensuite a deux genres indémodables que sont le film mythologique et le film historique. Dieux et princes, romances et batailles inspirent les arts indiens depuis toujours et constituent les recettes des blockbusters. Un intermède dédié au réalisateur Satyajit Ray et au cinéma social apporte un contrepoint pour évoquer la diversité des cinémas indiens qui sont loin de se réduire a l’industrie commerciale de Bombay (Bollywood) qui est la plus connue. Le parcours se termine avec une installation immersive mettant à l’honneur des acteurs ayant traversé les décennies, à partir d’une sélection de scènes cultes. Car en Inde, les acteurs et les actrices sont adorés comme nulle part ailleurs: ils sont les nouvelles icônes de la culture populaire.


* Les racines: pré-cinémas et arts populaires
En 1896, les spectateurs découvrent les images animées, moins d’un an après les premières projections des frères Lumières à Paris. Rapidement et tout au long du 20e siècle, l’Inde invente son propre cinéma en puisant à la source des arts narratifs et des spectacles populaires. Suivant la tradition des conteurs itinérants, des théâtres d’ombres et des spectacles de lanternes magiques, les premiers films s’inspirent d’histoires mythologiques vielles de plus de 2000 ans et sont montrés de village en village, dans des salles ambulantes. Le cinéma devient un nouveau dispositif permettant de faire sortir les dieux des temples et de les rapprocher des fidèles. C’est aussi un moyen d’échanger un regard avec des images divines vivantes, avec toute l’importance religieuse que possède la vue (darshan) dans la civilisation indienne. Dans cette section, le visiteur a la possibilité de manipuler une lanterne magique conçue pour l’exposition et projetant une œuvre sur plaque de verre exécutée par Gitanjali Rao, artiste et réalisatrice de film d’animation. Il peut également entrer dans la salle en kaléidoscope où se répètent à l’infini les chorégraphies de danses régionales que le cinéma a réadaptées. 

* Dieux et princes à l’écran: films mythologiques et historiques
Au début du 20e siècle, l’Inde est une colonie britannique divisée par les langues, les identités régionales et les religions. Comment produire alors un film capable de s’adresser a tous et de toucher le vaste marché indien? Pour relever ce défi et dans le contexte d’une construction nationale naissante, les premiers films vont remonter aux racines du pays, incarner des dieux et des héros historiques tout en s’inscrivant dans la longue tradition artistique indienne. (...) Dadasaheb Phalke (1870-1944) réalise les premiers films mettant en scène des divinités hindoues, donnant naissance au cinéma mythologique. (...) Bientôt, ce sera le film historique qui offrira au cinéma indien ses plus grands succès, adaptant à l’écran les faits d’armes et la vie sentimentale des souverains de l’âge d’or de l’histoire nationale. Bijoux, sculptures, costumes et objets d’art illustrent ici la grandeur des cours mogholes et rajputes, magnifiées par les classiques du film historique. Des extraits de Mughal-E-Azam (de K. Asif, 1960) sont notamment projetés parmi un ensemble d’objets historiques spectaculaires: robes de cours, écrans ajourés de palais, armures d’apparat et jade sertis de pierres précieuses. Une salle de projection propose ensuite une pause dans le parcours pour évoquer un tout autre cinéma, celui de la nouvelle vague indienne à travers des extraits de l’œuvre de Satyajit Ray, à sa manière «superstar» du cinéma d’auteur et reconnu dans le monde entier.


* Superstars
La dernière partie du parcours s’ouvre avec les années 1970 et les «single screens» cinéma, qui se développent dans le sillage des premiers grands films à succès de l’industrie de Bollywood. Sholay (de Ramesh Sippy, 1975) classique éternel, hisse au sommet l’acteur culte Amitabh Bachchan dans l’un des premiers films «masala». À la manière du mélange d’épices masala, le film mêle les genres pour offrir un ensemble complet et intense d’émotions. Mais ce sont avant tout les interprètes adulés du public qui font le succès des films en Inde. Nul autre star-system au monde ne suscite une telle ferveur. Qu’elles soient installées ou montantes, les vedettes populaires ont la capacite d’émouvoir le spectateur d’un simple mot, d’un geste ou d’un regard. Une installation rend hommage a quelquesunes des plus grandes stars à partir d’une sélection de scènes iconiques des décennies 1970 à 2010. (...)

QUESTIONS AUX COMMISSAIRES DE L'EXPOSITION 
(...) L’exposition met en avant la tradition indienne de la fabrication d’images et son lien avec la mythologie et la religion. À l’ère de la starification des acteurs de cinéma dans une société encore très religieuse, est-il possible de faire un parallèle entre la représentation des superstars de Bollywood et celle des dieux?
L’exposition ne cherche pas à faire une telle comparaison, ni à développer un discours explicatif. Elle essaye simplement de donner à voir l’importance que peuvent avoir les acteurs et le culte charismatique qu’ils suscitent. Le début de l’exposition montre que, traditionnellement, l’Inde a un rapport très fort à l’image. C’est par la vue (darshan) que passe le pouvoir d’une image divine mais aussi d’un lieu ou d’un personnage saint. Le darshan a donné une fonction religieuse particulière aux arts visuels et renforcé la magie du premier cinéma. Bien sûr les acteurs ne sont pas des dieux, mais ils sont plus que des êtres humains. Sans forcer le parallèle, il est intéressant de voir comment les films mettent en scène l’apparition de l’acteur star et son premier échange de regard avec le spectateur. (...)

Guru Dutt

PARCOURS DE L’EXPOSITION
Introduction 
(...) Dans la première moitié du 20e siècle, le cinéma participe à la construction de la nation indienne et à son émancipation du pouvoir colonial britannique. Avec les dieux et les héros historiques, les films érigent des figures nationales capables de fédérer et d’émerveiller le public au-delà des différences culturelles, linguistiques et sociales qui traversent aujourd’hui encore le sous-continent indien. Cette longue histoire des cinémas de l’Inde a façonné un univers infini, dans une vingtaine de langues et dans tous les genres, depuis les blockbusters des industries régionales aux films d’auteur. Nulle part ailleurs au monde un film avec ses héros et ses héroïnes ne suscite une telle ferveur. Ce succès doit beaucoup aux acteurs et actrices: ils sont les nouvelles icônes de l’écran qui perpétuent toute la magie du premier cinéma. (...)

Section 2 - Dieux et princes à l'écran
(...)
* L’âge d’or du cinéma hindi (1940-1960)
Paradoxalement, l’âge d’or du cinéma de Bombay fait suite à l’effondrement des grands studios dès les années 1940. D’illustres réalisateurs tels que Raj Kapoor et Guru Dutt commencent alors à émerger et leur nom résonnera à jamais dans le cinéma populaire hindi. Cet âge d’or est aussi celui de la montée des stars. Avec le déclin des studios, de nouveaux producteurs attirés par le gain proposent des cachets mirobolants aux stars. N’étant plus liées à un studio, les acteurs multiplient leurs engagements et l’on a l’habitude de dire qu’ils tournent un film le matin, un film l’après-midi et un autre le soir. (...) Guru Dutt porte l’art cinématographique à son paroxysme. Artiste complet, (...) il travaille les moments de musique et de danse avec un soin infini permettant ainsi qu’elles se fondent parfaitement aux scènes dialoguées. Cinéaste à la sensibilité exacerbée, dévasté par ses démons intérieurs, il ne cessera de conter les difficultés de l’artiste dans un monde moderne impitoyable. (...)

Satyajit Ray

Intermède: Satyajit Ray, icône du cinéma d'auteur
En dehors de l’Inde, la diversité des cinémas indiens est peu connue. On s’arrête généralement à une vision binaire opposant les films commerciaux de Bollywood aux films d’auteur de Satyajit Ray. Cette opposition réelle, bien qu’un peu réductrice, cache l’étendue de la palette cinématographique indienne riche d’une multitude de nuances. Pourquoi alors présenter le travail de Ray au milieu des superstars de Bollywood? Parce qu’à sa manière Ray est une superstar. Icône du cinéma d’auteur, archétype du grand réalisateur, Ray dessine, compose la musique, les costumes et les décors de ses films. Son œil est partout sur le plateau, son implication est totale. Encore aujourd’hui la simple évocation de son nom suffit à designer tout un pan de l’histoire du cinéma indien. Figure du génie cinématographique, vénére par les jeunes réalisateurs, il est celui que l’on regarde pour apprendre, celui que l’on essaie de copier et celui que l’on espère un jour égaler si ce n’est dépasser. (...)

Single screen
Les single screens, ces cinémas avec un seul écran, une seule salle, sont un héritage culturel et architectural important de l’histoire du cinéma en Inde. Quadrillant le pays pendant des années, ces salles populaires sont devenues le symbole du cinéma «bigger than life», du cinéma comme «divertissement de masse». Dans l’Inde indépendante des années 1960-1980, Amitabh Bachchan déchaîne les foules avec sa persona du jeune homme en colère et aller au cinéma devient un rituel. Pendant 3 heures, on se retrouve en famille, entre amis, pour vivre les aventures de ses héros préférés. Aller au cinéma, ce n’est pas s’assoir dans le noir et regarder passivement un film. On cri, on chante, on danse, on montre sa dévotion aux stars qui apparaîssent sur l’écran. Les single screens deviennent les temples de la dévotion cinéphilique. Un vrai décor de single screen est reconstitué, façade et intérieur, dans lequel est projeté un extrait de Sholay (1975), film emblématique du cinéma indien des années 1970. 

Shah Rukh Khan

Section 3 - Superstars
Shashi Kapoor, Amitabh Bachchan, Silk Smitha, Rishi Kapoor, Sri Devi, Rajinikanth, Zeenat Aman, Kamal Hasaan, Rekha, Shah Rukh Khan, Madhuri Dixit, Vikram, Kajol, Salman Khan, Aishwarya Rai, Aamir Khan, Deepika Padukone, Ranveer Singh... la litanie des noms pourrait continuer tant le panthéon des superstars indiennes est grand. Nulle part ailleurs qu’en Inde les actrices et acteurs ne sont adulés avec autant de ferveur. Ils font l’objet d’un culte charismatique aussi bien à l’écran qu’en dehors, en tant que personnages publics. Qu’ils soient déjà élevés au rang de demi-dieux, installés ou montants, ces emblèmes du cinéma populaire ont la capacité d’émouvoir le spectateur d’un mot, un geste, un regard. A la fin du parcours, une création visuelle donne un aperçu de ce pouvoir singulier à partir d’une sélection de moments iconiques de films des années 1970 à 2010. Comme conculsion, le dispositif «Bollywood Studio» permet aux visiteurs d’entrer dans des extraits de films pour apparaître au côté des acteurs et danser. 

* Biographies des figures marquantes de Bollywood 
(...)
Shah Rukh Khan 
(...) Ce prince charmant sans pareil, qui a régné pendant plus de vingt ans sur le cinéma hindi populaire, se réinvente avec plus ou moins de bonheur en essayant de conserver son titre d’empereur du cinéma indien'. 


Aggiornamento del 15 dicembre 2023 - Exibart pubblica oggi l'articolo Il cinema di Bollywood, tra storia, mitologia e superstar: la mostra a Parigi, di Livia De Leoni: 'Il visitatore è accolto in una scenografia labirintica dalle tinte calde, color zafferano e curry, con arcate dorate e percorsi marcati da veli fluidi. Non mancano i ritmi sincopati di musiche popolari dalle sonorità attuali che si associano a danze corali eseguite in palazzi principeschi mozzafiato, un tutto rivelato da immagini di film proiettati su grandi schermi. (...) Zeenat Aman, Kamal Haasan, Kajol, Salman Khan, Shah Rukh Khan, Madhuri Dixit passando per Aishwarya Rai, Aamir Khan, sino alle nuove generazioni con Ranveer Singh o Deepika Padukone, sono attrici e attori adorati con un fervore unico al mondo. (...) Se da una parte si è travolti da questo flusso di immagini e suoni dall’altro il percorso traccia la storia del cinema in maniera cronologica e creando interessanti parallelismi con l’arte pittorica, scultorea, la religione, il mito e la storia'.










05 settembre 2023

MOSTRA DEL CINEMA DI VENEZIA 2023


L'80esima edizione della Mostra del Cinema di Venezia si svolge dal 30 agosto al 9 settembre 2023. Stolen, di Karan Tejpal, è in concorso nella sezione Orizzonti Extra, ed è stato proiettato lo scorso 31 agosto. Il regista, gli attori (Abhishek Banerjee, Mia Maelzer e Shubham) e il produttore (Gaurav Dhingra) hanno presenziato all'evento. Vi segnalo anche The Red Suitcase, coproduzione nepalese-singalese diretta da Fidel Devkota in concorso nella sezione Orizzonti. Una curiosità: Jacqueline Fernandez ha sfilato sul tappeto rosso organizzato per la prima mondiale di Ferrari.

Da destra: Karan Tejpal, Abhishek Banerjee, Shubham, Mia Maelzer, Gaurav Dhingra e Alberto Barbera

RASSEGNA STAMPA/VIDEO

- Video Rai: intervista concessa da Karan Tejpal, Abhishek Banerjee e Gaurav Dhingra
- Video: red carpet per Stolen

* Podcast Radio Ca' Foscari: intervista concessa da Karan Tejpal. Un assaggio: '"I miei film hanno poco montaggio e poco girato: voglio che lo spettatore sia al centro dell'azione senza essere troppo influenzato dagli artifici di regia. (...) La violenza immaginata è molto più potente della violenza mostrata; la suggestione dello spettatore non può essere mai tradotta totalmente sullo schermo".'


* Recensione di Stolen, Davide Di Giorgio, Duel, primo settembre 2023: 
'Stolen è un film magmatico, caleidoscopico e in continua mutazione, narrativamente e figurativamente. (...) Se il ritmo resta sempre teso, il regista Karan Tejpal mette a frutto la sua formazione altrettanto composita, da Bollywood ai commercial e ai lavori per la televisione, riuscendo a fare di Stolen un film che nel suo continuo cambio di pelle ossequia tanto le possibilità liberissime del racconto cinematografico, quanto la natura cangiante della verità. Parte in questo modo da un impianto realistico, che illustra le difficoltà della classe sottoproletaria, la sperequazione sociale in cui trova facile mercato il traffico dei minori e la corruzione delle autorità. Lo racconta attraverso le forme del thriller, con punte quasi horror favorite da una prima parte strettamente notturna, che trascolora poi nell’action puro. (...) Ancorandosi a lunghi piani sequenza, Tejpal cerca il realismo della performance, mentre la muscolarità della tecnica trasfigura il dramma in puro racconto western, coniugando a perfezione un approccio classico a una visione più strettamente (e felicemente) contemporanea. Mentre procede spedito, Stolen crea quindi una forte empatia verso il destino dei personaggi, mentre i pezzi del puzzle si compongono con consumata economia narrativa, orientando lo spettatore tra false piste e piccole/grandi rivelazioni che solo alla fine daranno il quadro preciso. La ricerca diventa in questo modo un viaggio dal sapore tanto esaltante per lo spettacolo che è in grado di offrire, quanto vertiginosa per la fragilità degli equilibri che racconta e che permettono alla tensione di giocare sempre nuove carte fino alla fine'.
















DEEPTI KAPOOR: L'ETÀ DEL MALE


Da giugno è in distribuzione nelle librerie italiane il romanzo L'età del male, di Deepti Kapoor, pubblicato da Einaudi. 
- Video Tg3: intervista concessa dalla scrittrice a Luciana Parisi, 10 giugno 2023.
- Valigetta e fucile, la mafia indiana nella trilogia del male scritta da Deepti Kapoor, intervista concessa a Roberto Saviano, Sette, 31 luglio 2023. Di seguito un estratto:

'L’età del male (...) ci parla di un’India violenta, affarista, prevaricatrice, dove la linea di confine tra la mafia, la politica e l’imprenditoria si assottiglia a tal punto da rendere quasi impossibile una definizione accurata dei ruoli sociali. (...) In questo romanzo, primo di una trilogia, la potentissima famiglia dei Wadia controlla enormi settori industriali, specula nell’edilizia, impone le proprie regole, si prende ciò che vuole, intere vite, intere famiglie, interi destini, risputandone l’osso. Il rampollo di famiglia è Sunny. Con lui, la giornalista Neda stringe un legame ambivalente, giocato sul filo sottile che separa intimità e doveri professionali e che si dipana in una nazione molto più complessa - e anche tetra, ma non per questo meno seducente - di quanto certa mistica dozzinale e stereotipata sia riuscita negli anni a rappresentare. Altro personaggio centrale, che fa propria la pagina, è quello di Ajay, autista e factotum, povero figlio di poveri. Anche con lui, come con gli altri protagonisti, la penna di Kapoor riesce a farsi sonda e termometro, a sezionare la società indiana e riuscendo nel difficilissimo compito di rivelarne gli anfratti più bui senza per questo doverli illuminare. 

I Wadia sono un universo criminale, governano vite e intere economie. Hanno fondato il loro potere nel sangue eppure ora sono la vita stessa della nazione. Il tuo romanzo è un viaggio nel cuore di tenebra dell’India?
I Wadia sono al centro di una piccola ma importante parte della nazione, una regione dell’India settentrionale soprannominata cow belt. Anche se altre parti del Paese hanno le loro mafie e criminalità, i Wadia non rappresentano tutta l’India. (...) È utile pensare all’India come a un insieme di stati con un senso (sempre più contestato) di omogeneità nella diversità, come in Europa. (...) La famiglia dei Wadia controlla, estorce, influenza attraverso la fedeltà politica e gli affari. Loro sanno bene che nulla dura per sempre, tranne il sistema: (...) che ruoti attorno a questioni antiche (casta - varna e jati) o nuove (denaro), quello che resta al centro è sempre il potere. Per molti indiani, il romanzo afferma ciò che tutti già sanno, ciò che è davanti ai loro occhi ogni giorno. Non ho svelato niente, non ho scoperchiato alcun marciume nascosto. Non c’è un modo chiaro per venirne a capo. Quando una famiglia Wadia viene distrutta, un’altra famiglia o un altro gruppo è pronto a prendere il suo posto. Sarebbe ingenuo credere che la malattia provenga dall’esterno. La malattia è nel corpo della nazione, e la nazione è fatta di menti e cuori umani.

Mafia è una parola italiana. Forse la più conosciuta del mondo perché descrive in sintesi ciò che esiste ovunque. (...) In India la mafia è potentissima. Perché nel mondo si parla cosi poco di mafia indiana? Perché non esiste una vera cultura antimafia in India?
Bella domanda. Una delle ragioni è che le mafie in India, specialmente nella mia regione, agiscono localmente. C’è la mafia della sabbia, la mafia della terra, la mafia del legname, la mafia dei liquori ecc.. (...) La seconda ragione è che l’India, per molte persone in Occidente, è una terra mistica ed esotica, e c’è un grande desiderio che rimanga nell’immaginario un luogo di spiritualità piuttosto che di criminalità. Molte persone che ho incontrato semplicemente non vogliono sentir parlare di questo tipo di India, perché cozza col loro bisogno di avere uno spazio nel mondo in cui possa radicarsi il loro immaginario spirituale. Bisogna anche dire che spesso è difficile distinguere un fenomeno mafioso da un business legale, perché la legalità è spesso grigia e fangosa. Tra un mafioso, un politico e un potente uomo d’affari capita che non ci sia molta differenza. Nel 2019, il 43% dei parlamentari indiani aveva procedimenti penali pendenti a proprio carico. I criminali hanno a lungo controllato la politica indiana. Probabilmente è iniziato nel 1969 quando Indira Gandhi vietò il finanziamento di privati ai candidati alle elezioni, costringendo coloro che cercavano il potere a ottenere finanziamenti da fonti clandestine.
Per i poveri è molto difficile accedere ai beni pubblici. In alcuni Stati, i negozi governativi non forniscono il necessario, anche se si possiede la tessera annonaria - e troppi tra i poveri non ce l’hanno. Gli insegnanti non si presentano a scuola. La polizia non registra reati e prevaricazioni, soprattutto se commessi da ricchi e potenti. Gli ospedali pubblici non dispongono di personale adeguato e le medicine che dovrebbero essere gratuite non sono disponibili. È qui che si inserisce il politico disonesto ma esperto. I poveri non hanno il denaro per acquistare, ma dispongono del voto, un bene a cui il politico è molto interessato, così il politico blandisce l’elettore con piccole elemosine, un lavoro qui, un permesso là, e così facendo ottiene il suo favore. È chiaro che esistono anche politici onesti, ma quello furbo, di strada, è più bravo a far girare le ruote della burocrazia. In India, per prosperare nella vita, in politica, negli affari, servono soldi e muscoli. E questo è universalmente riconosciuto.

Puzo, Talese, Scorsese sembrano essere i tuoi riferimenti narrativi. (...) Come ti documenti prima di scrivere un libro?
Onestamente, ho letto Puzo quando il romanzo era già stato scritto, e proprio perché la gente continuava a paragonarli. Sunny non è un richiamo a Sonny del Padrino, ma solo un nome comune nel nord dell’India. (...) Ad ogni modo, penso sia importante ribadire che la vita è venuta prima, e che tutto è stato filtrato attraverso i miei occhi e le mie orecchie. Mi sono trovata nella posizione perfetta per scrivere questo romanzo. Ho frequentato gente potentissima perché siamo andati a scuola insieme (sono stata mandata lì per sfuggire alla Guerra del Golfo - mio padre aveva un incarico alla Banca di Stato in Bahrain). Venivo da una famiglia borghese liberale e agiata, per niente povera, ma neanche ricca, per gli attuali standard dell’India. Ho frequentato persone immerse nel nuovo lusso, o meglio, ho frequentato i figli di quelli che sarebbero diventati molto presto super ricchi, una volta che l’economia fosse stata liberalizzata. A vent’anni ero una di loro ma, diversamente da loro, ero una giornalista di giorno e una festaiola di notte. Frequentavo le loro case e luoghi lussuosi riservati ai vip, poi, al mattino, tornavo a casa oltre il fiume da mia madre e mia nonna - in una casa sprofondata nel dolore, con tristi storie alle spalle. Non ero una giornalista infiltrata. Non covavo un ardente desiderio di giustizia. Non stavo spiando. Ero una di loro, pronta come loro a finire nei casini. E l’idea iniziale del romanzo era qualcosa di simile a un Il grande Gatsby ambientato a Delhi, focalizzato su Tom e Daisy e su come distruggono vite. L’idea iniziale è nata guardando il vero Sunny giocare con la vita di qualcuno, una notte, mentre contava sul fatto di potersi nascondere dietro la propria ricchezza, il proprio potere. È stato allora che mi sono resa conto di non voler più essere testimone o complice.

Il tuo romanzo è il racconto di come la miseria alimenti gli eserciti di criminali che in realtà sono borghesie industriali: il loro capitale è fondamento dei capitali legali. Il capitalismo è ormai tutto criminale, e guardando l’India sembra evidente. Il libro sembra raccontarlo in modo chiaro. È questo che pensi?
Il nesso criminale tra politica e affari è stato per molti anni così eclatante, sfacciato e fuori controllo, che qualcosa doveva cambiare. Quel cambiamento è arrivato con Modi, ma l’unica cosa che è veramente cambiata è la dimensione della truffa e quanto sono bravi a farla franca. Ecco: da questo punto di vista ci sono stati dei progressi. Siamo stati nel selvaggio west del capitalismo più spregiudicato per tantissimo tempo - un mondo così amaramente, comicamente e apertamente violento che stenti a crederci. E ora stiamo entrando in una fase di silenzio e controllo dei media, dove (...) la violenza non è perpetrata direttamente da chi detiene il potere, ma piuttosto dai suoi seguaci.

Sesso e crimine organizzato: in India è un tema frequentato, e anche nel tuo romanzo ha un ruolo d’eccesso e di violazione delle regole, ma anche di rischio estremo, vedi Neda e Sunny...
Traffico di donne e prostituzione restano un flusso di entrate per la parte della famiglia controllata da Vicky, mentre il sesso come eccitazione e pericolo è presente nelle vite di Sunny e Neda. Anche se per me non c’è mai stata una connessione esplicita tra sesso e crimine. Neda si è semplicemente innamorata di un ragazzo di cui era infatuata e incuriosita, hanno fatto sesso e per lei era una cosa intima, reale, passionale, eccitante, che è stata distrutta dalle azioni di Sunny. E una volta che Sunny ha fatto quello che ha fatto, il piacere della carne si è spento nel mondo di lui e anche in quello di lei. I loro mondi, come conseguenza delle loro azioni, diventano sterili, fragili e annodati fra loro.

È doloroso, ma ti chiedo: scegli il personaggio preferito del romanzo.
Ognuno di loro ha le sue virtù. Detesto amare così tanto Ajay o quanto lo amano gli altri. Voglio odiare Sunny più di quanto lo odi già, ma allo stesso tempo vorrei anche che avesse un’esistenza migliore e più felice, così sarebbe più facile scriverne. Ho una relazione complicata con Sunny. Mentre mi accingevo a scrivere questo romanzo, volevo distruggerlo. Scarnificarlo. A causa di un livore personale. Ma non potevo farlo, non potevo fare a meno di identificarmi con lui. All’inizio ho adorato Neda perché scrivevo di lei partendo da ricordi felici di me stessa a Delhi, prima che le cose diventassero più complicate. Poi tutto si è inacidito. So perché fa quello che fa, ma non sono d’accordo con lei man mano che le cose vanno avanti e si allontana da quella che è stata la mia vita (in effetti, tutto il suo background familiare è molto lontano dal mio). Adesso sono molto ambivalente nei confronti di Neda. Ho bisogno di perdonarla mentre cerca di perdonare sé stessa. Con Ajay devo fare lo sforzo di non trasformarlo in un eroe, perché non è la realtà dei fatti. Eppure... è un eroe. E nel secondo libro sta crescendo. Prova a ricostruirsi un’identità politica e sessuale, e a forgiarsi un carattere più indipendente. Ammesso che una cosa del genere sia possibile'.